Né le 20 septembre 1918 à Bourges (Cher), André Abel exerce la profession de comptable. Dans le courant de l’année 1942, il rejoint le Front national, mouvement de résistance initié par le Parti communiste clandestin, au sein duquel il participe à des diffusions de tracts. En janvier 1943, il est chargé d’assurer la responsabilité du matériel de propagande pour la région P6 (Courbevoie, Asnières….).
Arrêté par des inspecteurs de la Brigade spéciale 2 à Courbevoie le 28 mars 1943, André Abel est trouvé en possession d’un lot important de tracts communistes. Au cours de la perquisition effectuée à son domicile, 6 boulevard Bourdon à Neuilly-sur-Seine, il est découvert « des composteurs destinés à la confection de papillons, deux fausses cartes d’identité, un carnet de notes, un projet de ticket de souscription en faveur des emprisonnés politiques et un carnet de bulletins de salaire ».
Incarcéré à la Santé, il est condamné à deux ans de prison le 5 août 1943 pour détention de tracts et de matériel d’impression. Le 17 décembre 1943, il est transféré à la maison centrale d’Eysses (préau 3, Mle 2728). Lors de la tentative d’évasion collective des détenus, il fait partie du groupe mené par Raymond Blondin.
Envoyé à Compiègne le 30 mai 1944, il est déporté le 18 juin 1944 à Dachau (Mle 72 999) puis à Allach en juillet ; il y subit à plusieurs reprises des brutalités et des coups de la part des kapos comme en atteste ses camarades de déportation. Affecté au kommando de Dickerhoff, il souffre là-aussi de dénutrition et des mauvais traitements. En février 1945, il est hospitalisé à l’infirmerie du camp de Dachau. Libéré par les armées alliées, André Abel est rapatrié le 15 mai 1945.
Le titre de déporté résistant lui est attribué le 12 octobre 1955.