Né le 15 avril 1906 à Bourg-en-Bresse (Ain), Charles Ainardi est employé en qualité d’ouvrier à l’usine SMAG de Vénissieux de décembre 1939 à juillet 1940, date à laquelle il est employé comme tourneur à Lyon, à la Maison Dussude. Agent de liaison du Parti communiste clandestin, il assure des distributions de tracts et héberge à son domicile une imprimerie clandestine.

Le 14 mars 1941, il est arrêté à Craponne (Rhône) sur dénonciation, en même temps que plusieurs autres militants, dont son épouse Charlotte (ils se sont mariés en 1927) et Jean Chaintron, membre du triangle de direction de la zone Sud du parti communiste. Le 13 novembre 1941, il est condamné à 20 ans de travaux forcés par la section spéciale du tribunal militaire de Lyon (peine commuée en 10 ans de prison). Son épouse, quant à elle, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. Emprisonnée à Rennes, elle est déportée à Ravensbrück le 5 avril 1944 et en revient le 20 mai 1945.

Charles Ainardi est successivement incarcéré à la prison Saint-Paul de Lyon (14 mars 1941 – 3 octobre 1941), à Montluc (4 octobre 1941 – 24 décembre 1941), puis à Saint-Etienne (25 décembre 1941 – 14 octobre 1941). Il est transféré à la centrale d’Eysses le 15 octobre 1943 (matricule 2986) et affecté au préau 4. Chef de groupe, il prend part à la manifestation dite des Trois Glorieuses au cours de laquelle les détenus politiques s'opposent au transfert en zone Nord des internés administratifs.

Lors de la tentative d’évasion collective des 19 et 20 février 1944, il se trouve en traitement à l’infirmerie. Transféré avec ses co-détenus au camp de Royallieu à Compiègne le 31 mai 1944, il est déporté à Dachau le 18 juin 1944 où il reçoit le matricule 73 000. Le 14 juillet 1944, il est envoyé à Landsberg d’où il est libéré par les Américains le 2 mai 1945. Il est alors dirigé vers la Suisse et accueilli par le centre de rapatriement d’Annemasse le 2 juin 1945.

Après la guerre, le couple s’installe à Ugine (Savoie). Homologué au titre du Front national le 20 septembre 1950 avec le grade de sergent, il reçoit le titre de déporté résistant le 25 juin 1957.

Charles Ainardi est décédé le 7 avril 1995 à Aubenas (Ardèche).